Comment réconcilier David et Goliath – Réflexion des Déchaînés #1

Nous avons récemment partagé notre constat sur l’état du monde du tennis pour les clubs associatifs.  Depuis, de nombreux clubs et acteurs nous ont encouragé à continuer cette lutte en réalité protéiforme : celle pour la survie de nos associations mais aussi celle pour le sport pour tous. Nous avons donc établi un plan pour aider les clubs de tennis à muter et continuer à exister, avec un objectif : les  réconcilier avec les entreprises.

Faire la promotion d’un sport a toujours été le meilleur moyen d’attirer des sociétés soit pour qu’elles investissent dans la discipline en question, soit pour qu’elles se servent de son image pour rayonner. Dans cette logique, celles qui souhaitent organiser leurs Comités d’Entreprises ou leurs team buildings devraient spontanément les articuler autour du tennis, deuxième sport le plus pratiqué en France. Problème : les entreprises veulent proposer un panel d’activités sportives variées et le tennis est loin d’être un sport accessible. Il est cher, difficile à mettre en place et à promouvoir. J’ai moi-même géré l’activité tennis d’une entreprise de 300 personnes et croyez-moi : c’est loin d’être simple ! Le club a lui besoin de valoriser ses terrains et a pour mission de proposer du tennis au plus grand nombre. Alors, pourquoi le lien est-il rompu ?

Les clubs de tennis et les grandes entreprises : un monde d’écart

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Tout d’abord, parce que les deux organisations sont totalement différentes. D’un côté, le club veut créer du lien social et a pour objectif de promouvoir le sport, de devenir un lieu de rencontres et d’échanges pour ses adhérents. Au sein de ces clubs, les membres sont là pour rencontrer d’autres personnes et pratiquer une activité commune. Le bureau, en général des bénévoles, gère le bon fonctionnement de l’association et les membres actifs s’occupent de principaux sujets comme le renouvellement des cotisations, l’organisation de l’école de tennis, la facturation et la comptabilité, la communication et l’animation ou encore le tournoi. Il y a en général des salariés, à savoir les professeurs de tennis et parfois un secrétaire ou un gestionnaire de club. La plupart du temps, le besoin d’être économiquement équilibré afin de préserver les emplois créés est vital. Leur volonté n’est pas de prime abord de faire un maximum de profit mais d’être rentable. Pour les clubs associatifs les plus aisés qui peuvent se permettre d’en faire, encore faut-il construire une offre adaptée et suivre le bon déroulement de sa stratégie.

De l’autre côté, vous avez les grandes entreprises. Plusieurs dizaines voire centaines de personnes y travaillent. L’organisation est souvent hiérarchique avec différents départements en fonction de la nature et de la taille de l’entreprise. Les deux « départements » pour qui le bien-être des salariés est une priorité sont les ressources humaines et le comité d’entreprise. Ces deux équipes répondent à des logiques différentes et n’ont pas les mêmes moyens. Les langages n’ont, eux aussi, rien à voir. Avez-vous déjà essayé de contacter un comité d’entreprise ou un service RH d’un groupe de plus de 500 salariés ? Si vous avez un peu de temps devant vous, essayez, juste pour voir. Je vous spoile : c’est le parcours du combattant. Standards, mails, appels, rappels : le chemin est compliqué et non fléché. Demandez donc à un bénévole ou un professeur de tennis qui passe plus de 65% de son temps sur le court de démarcher les entreprises autour du club. C’est la plupart du temps impossible à moins d’être un très gros club et d’avoir une personne qui s’en occupe méthodiquement.

En bref, les clubs de tennis et les grandes entreprises c’est un peu David contre Goliath. Différence de fonctionnement, d’objectif, de structure, de taille, de logique : les deux entités ont une vision totalement différente. Cette différence fait que la communication est rompue entre ces deux acteurs. Pourtant chacun a besoin de l’autre. On comprend donc bien que leur discussion doit pour le moment passer par un intermédiaire bilingue, sachant parler les deux langages.

Gymlib, un nouveau partenaire pour jouer le conciliateur !

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Nous ne savons pas de quoi l’avenir sera fait. Peut-être que la situation changera dans les prochaines années, mais notre équipe déchaînée n’a pas envie d’attendre trop longtemps pour le voir. Alors dans cette optique, nous sommes heureux d’annoncer que Gymlib et Les Déchaînés tissent un partenariat pour continuer de libérer le tennis en France ! Pour ceux qui ne connaissent pas Gymlib, c’est un site internet qui vous permet de vous (re)mettre au sport en cherchant une salle et une activité proche de chez vous. Danse, Pilates, aquabike, fitness, crossfit, tennis : en bref, il y en a pour (presque) tous les goûts avec plus de 300 activités dans 3 000 salles en France. Désormais, Gymlib va proposer du tennis par l’intermédiaire de Les Déchaînés, elle qui s’attaque depuis cinq ans au problème de l’accès au sport et qui s’est largement développé aussi en Belgique. 

Mais vous allez me dire, quel est le rapport avec le monde des entreprises ? J’y viens : Gymlib a levé dix millions d’euros au début de l’année pour notamment développer les services aux entreprises et permettre d’améliorer la qualité de vie au travail. Leur ambition ? Devenir le ticket restaurant du sport, voilà pourquoi l’entreprise Sodexo a investi dans ce beau projet. Toute notre équipe a de près ou de loin côtoyé le monde des grandes entreprises en tant que salarié, consultant ou fournisseur. Évidemment, nos passions respectives nous ont plongé dans le monde des clubs de tennis depuis l’enfance. Gymlib et Les Déchaînés vont donc, dès le début de l’année 2019, permettre aux clubs de tennis en France de se connecter au monde des entreprises. Merci beaucoup à toute l’équipe de Gymlib pour leur confiance. Une étape supplémentaire vient d’être franchie dans la libération du tennis !


Les Déchaînés libèrent le tennis en ville et vous permettent de réserver un terrain près de chez vous en 30 secondes et sans être membre de club. 60 000 créneaux sont proposés chaque mois, vous avez l’embarras du choix !