La liste des phrases immanquables de tout tennisman amateur

Dans cet article, Les Déchaînés reviennent sur les meilleures phrases que nous avons tous et toutes dites au moins une fois sur tous les courts de tennis. Pertes de sang froid, joie extrême, insultes gratuites : que l’on soit à Paris, Lyon, Bordeaux, Marseille ou Rochefourchat, on a forcément entendu ces phrases sur le terrain. Florilège.

 

Que l’on soit un joueur confirmé ou amateur, tous les joueurs ayant approché de près ou de loin le tennis ont dû faire face à leur propre psychologie. Généralement, il est très difficile de gérer ses émotions. L’état psychologique de tout un chacun évolue énormément, parfois au cours d’un même match. Que l’on soit motivé, enjoué, dépité, déprimé ou énervé, aucun d’entre nous n’a pu s’empêcher d’exprimer ce qu’il se passe dans notre tête pendant un match, parfois dépourvue de tout rationalisme. Si, de notre point de vue, ce que l’on exprime paraît compréhensible et cohérent (lorsque l’on parvient à ne pas bégayer), la majorité des gens en dehors du court ne comprend rien à ce que l’on raconte, mais surtout pourquoi on le raconte.

Il est donc très difficile pour une personne non-initiée de comprendre nos réactions. C’est donc depuis l’angle des spectateurs, nettement plus objectifs que les joueurs, que nous allons vous proposer de revivre vos plus grands instants de solitude ou vos meilleures démonstrations de joie. Nous avons établi quatre différentes catégories d’interjections qui sont produites sur tous les courts : les « leçons » de tennis, les encouragements, les énervements et enfin les signes révélateurs d’un match compliqué à venir.

Les fameuses leçons tactiques/techniques en plein match :

 

-Le « mais bouge tes cannes ! » que t’arrives à tenir deux points puis après tu redeviens totalement statique sur la ligne du fond ;

-Le « avance sur la balle ! » que tu essaies de t’appliquer mais tu finis toujours par prendre la balle au plus proche du sol ;

-Le « mais gratte ta balle ! » après ta neuvième double-faute au bout de quatre jeux de service ;

-Le « Joue relâché » alors que tu sais très bien que tu vas rester crispé jusqu’au dernier point, même à 30/4 ;

-Le « Plie les jambes » après avoir raté ton énième revers slicé et que tu sais très bien que tu joueras le prochain encore raide comme un piquet ;

-Le « Joue kické sur deuxième » dit à voix basse et qui est souvent suivi d’un coup tapé avec la tranche de la raquette direction le club house ;

Les phrases/expressions d’encouragement :

 

-Le « Come on ! » que l’on utilise alors qu’on n’a jamais eu la moyenne en anglais et qu’on arrive même pas à traduire littéralement  ;

-Le « Vamos ! », de préférence avec la jambe et le poing levé à la Rafa, et sur une balle bien ratée de ton adversaire ;

-L’ambitieux « Chum jetze » (à prononcer Coumietse) qui permet de se prendre pour Rodger, mais est souvent assez incohérent avec le niveau de jeu que l’on propose ;

-Le classique « Alleeeeez ! » qui, en bout de course sur un coup droit court croisé bien boisé au tie-break du 3ème set, peut aisément faire dégoupiller l’adversaire ;

-Le « Bah voilà quand tu joues ! » après un premier coup droit gagnant et après avoir alterné entre la bâche et le « baduf » pendant un set et demi ;

-Le « C’est un nouveau match qui commence » après la perte du premier set et qui se fait suivre par un break blanc en ta défaveur ;

-Les prises de conscience type « Mais voilà, il suffisait de faire comme ça » avant d’essayer de les réappliquer sans le moindre succès ;

Les phrases et noms d’oiseaux qui suivent une double faute / une attaque manquée / un long point perdu :

 

-L’intemporel « Mais pu**** !!! » qui se couple très bien à une volée que tu aurais dû claquer et que tu mets trois mètres derrière la ligne de fond ;

-Le « J’arrête le tennis » après un nouveau revers manqué et qui porte ton total à 40 revers ratés après un set joué ;

-L’inévitable « La ch**teeeee » utilisé à la fois sur le circuit pro (coucou Benoît) et amateur et qui fait toujours son petit effet à travers l’ensemble du club ;

-Le « Quel pu**** de cheater » (ou tricheur pour les non-anglophones) après avoir manqué un nouveau coup qui suivait un point litigieux qu’a voulu remettre ton adversaire ;

-Le « Dans tous les cas c’est un sport de m**de » juste après avoir perdu en contre, au premier tour, après avoir fait 30 minutes de voiture et dépensé tes derniers euros ;

-Le « Je ne sais pas jouer, ça ne sert à rien de jouer » juste après avoir perdu le tout premier jeu du match ;

-Le « J’en peux plus de cette rameuse » après avoir encore fini dans le grillage à la suite d’un échange de 35 frappes de balles à 25mp/h et une moyenne de hauteur de balle de 7 mètres ;

-Le « Dans tous les cas je le démonte » qui suit généralement un échange perdu contre un mec qui joue clairement moins bien (à tes yeux) mais qui te met quand même 1 et 1 ;

-Le « Dans tous les cas je déteste le tennis » qui est supposé justifier le fait que t’as encore raté l’immanquable ;

Les phrases qui te permettent de savoir avec certitude que le match va mal se dérouler :

 

-Le « C’est bon je suis prêt » que tu sors après avoir loupé chacun de tes services de ta dernière série de services à l’échauffement ;

-Le « Dans le doute on en remet deux » que ton adversaire te dit après le toss en se faisant passer pour un prince alors que tu sais qu’il va tricher sur chaque balle approchant de moins de 20cm la ligne ;

-Le « J’espère que tu vas quand même me laisser un jeu » que te sort ton adversaire juste pour te mettre toute la pression sur les épaules façon coach de foot en conf’ de presse ;

-Le « Je joue l’acier » que tu te dis à voix basse qui te permet de comprendre que tu vas ensuite probablement jouer l’alu ;

-Le « Vamos » sorti dès le premier point par ton adversaire sur une double alors que t’avais gagné le toss et choisi de servir en pensant que t’allais « faire la course en tête » ;

-Le « C’est qu’un jeu moi je suis là pour m’amuser » que te sort ton adversaire alors que tu sais très bien qu’il va argumenter sur chaque balle un peu limite ;

-Le « Je te la laisse » que te dit ton adversaire sur une balle supposée « litigieuse » en prétextant faire le grand prince alors qu’il te la laisse juste parce qu’elle est bonne ;

Même si, la plupart du temps nous sommes nerveux, un peu irrationnels, voire complètement à côté de la plaque, il nous arrive que nous soyons brillants sur le court. Donc même si vous vous êtes retrouvés dans cet article (ce que j’espère, car ca me rassurerait), sachez que vous n’êtes pas seuls. On espère que ca vous aidera lors de vos prochains matchs à mieux vous canaliser. Et si ca n’a pas aidé, gardez la tête froide, mais surtout, n’oubliez pas qu’un bon « la ch**teeeeeeee » pour décompresser, n’a jamais tué personne.

 


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