Le top 24 des meilleurs matchs de l’année 2019

Cette année, l’équipe Les Déchaînés vous a concocté un calendrier de l’Avent spécial tennis. Au programme ? Un top 24 des meilleurs matchs de l’année, rien de mieux pour se remémorer la saison tennistique 2019 et patienter jusqu’à Noël.

🎁24 Décembre : Roger Federer – Novak Djokovic (Wimbledon)

Voir s’opposer Djokovic et Federer, deux des plus grands joueurs de l’histoire, est toujours un privilège en tant qu’amateur de tennis et adepte de la petite balle jaune. Mais ça l’est encore plus lorsque c’est en finale de Wimbledon, sur le Centre Court, dans le temple du tennis, et avec l’objectif de battre tous les records. La confrontation, la 47ème entre le serbe et le suisse, et la 16ème en Grand Chelem, est déjà en elle-même un record. Mené 25/22, l’helvète arrivait dans cette finale dans d’excellentes dispositions, avec bien en tête la possibilité de soulever un 21ème Grand Chelem, qui aurait été son 9ème Wimbledon. En mode diesel en début de tournoi, face à Harrys puis Clarke, le suisse avait appuyé sur l’accélérateur dès le troisième tour. Pas épargné par un tableau mettant sur sa route Pouille, Berrettini, Nishikori et Nadal, il avait su élever son niveau de jeu pour écarter un à un ses adversaires. Revanchard, il était parvenu à sortir le majorquin en 4 sets en demi-finale, au terme d’une partition éblouissante et symbole d’une revanche prise sur son éternel rival après le récital de Nadal en demi-finale à Roland Garros. Dans sa partie de tableau, le serbe avait quant à lui tiré profit d’un tirage plus que favorable pour se hisser jusqu’en finale. Pas dérangé pendant les matchs qui précédaient la finale (excepté l’espace d’un set en demi-finale contre Bautista), le Joker s’était mis dans des conditions idéale pour affronter l’un de ses deux meilleurs ennemis. Après un début d’année tonitruant et une victoire en Australie, le serbe n’avait pas réussi à être aussi performant qu’il l’aurait voulu, étant stoppé en demi-finale à Roland et n’ayant soulevé qu’un seul trophée, à Madrid (en dehors de l’Open d’Australie). Le suisse, après des saisons 2017 et 2018 durant lesquelles il avait retrouvé son meilleur niveau, avait connu un « passage à vide » (tout est relatif pour le suisse, quart de finaliste en Australie, demi-finaliste à Roland-Garros). Bien qu’ayant réussi un tournoi jusqu’alors très solide, le Federer abordait cette nouvelle finale, sa 31ème en Grand Chelem, avec de nombreuses craintes. Psychologiquement dominé par la serbe depuis maintenant plusieurs années, il savait que cette finale représentait l’opportunité idéale pour faire taire les critiques, et de faire mentir les statistiques. Dans le premier set, bien que relativement souverain sur son engagement (une balle de break écarté), Roger ne parvenait pas à se montrer dangereux sur le service adverse. Totalement inoffensif sur l’engagement du serbe, il ne réussit qu’à pousser le serbe dans un tie-break durant lequel il aura eu des opportunités. Menant 5/3, il se décomposa complètement dans le money time et donna le tie-break au serbe. Dans le deuxième acte, reparti tambour battant, il avait su se ressaisir pour boucler le set en 25 minutes et revenir à un set partout. La troisième acte ressemblait à s’y méprendre au premier, Federer et Djokovic n’arrivant à se procurer presqu’aucune occasion. Seul le suisse parvint à s’offrir une balle de break (et de set) sans réussir à la convertir. Et comme dans le premier set, le serbe boucla le set au terme d’un tie-break maîtrisé, quand le suisse s’effondrait de son côté. Là aussi, Federer parvint à se remobiliser pour relancer la finale, alors qu’on pensait que le serbe avait fait le plus dur. Après deux breaks (et un débreak), le Maître poussa Djokovic à disputer une cinquième manche irrespirable. Souverain sur leurs deux premières mises en jeu, c’est le suisse qui craqua le premier.  Et alors qu’on pensait l’affaire entendue, Roger parvint à nouveau à refaire son retard en débreakant dans la foulée pour revenir à 3/4. Et comme les nouvelles règles l’imposent, ce n’est pas au tie-break à 6/6 que les deux hommes devaient se départager. Lancés dans une cinquième manche à rallonge, l’helvète réussit à faire le break à 7/7, pour mener 8/7 et service à suivre. Menant 40/15 sur son engagement, deux balles de matchs à suivre, on voyait déjà le suisse soulever un 9ème titre à Wimbledon. Un retour long sur l’homme, une montée au filet un peu tendre suivie d’un passing court croisé, et la finale était relancée. Le suisse, qu’on aurait pu croire totalement démoralisé, réussit encore une fois à puiser dans ses ressources pour repartir au combat. S’offrant deux balles de break sur le service du serbe à 11/11, sauvées par le Joker, le suisse avait alors, une fois pour toutes, laissé passer sa chance. Malgré un ratio points gagnants/fautes directes largement en sa défaveur (54/52 contre 94/62) et un nombre de points gagnés largement en faveur du suisse (14 de plus), c’est encore une fois au tie-break, à 12/12, que le serbe conclut la manche et le match, synonyme de 16ème Grand Chelem et son 5ème Wimbledon. Si Federer déclara en conférence d’après match ne pas savoir « où il avait perdu le match », ses statistiques dans les tie-break ont dû lui donner un piste… Nous vous laissons revivre les meilleurs moments de cette symphonie de près de 5h de jeu et vous souhaitons un joyeux Noël !

🎁 23 Décembre : Rafael Nadal – Daniil Medvedev (US Open)

Si, cette année, le déroulement du tournoi de l’Open d’Australie nous avait surpris, avec deux joueurs inexpérimentés en demi-finale-finale et que l’on attendait pas à ce stade de la compétition (Pouille et Tsitsipas), l’US Open nous a encore plus étonné par son déroulement et ses nombreuses surprises. Le tenant du titre, Novak Djokovic, avait été sorti dès les huitièmes de finale par le revenant Wawrinka. De son côté, Roger Federer, récent finaliste à Wimbledon, et qui revenait à New York dans l’optique de laver l’affront qui lui avait été fait l’année passée, avait été sorti dès les quarts de finale par l’homme en méforme du moment, Grigor Dimitrov, alors retombé à la 78ème place mondiale. Sur les huit joueurs présents en quart de finale, quatre étaient en dehors du top 20. Et si certains des joueurs de la Next Gen avaient connu un coup de mou en arrivant (on pense notamment à Tsitsipas et Auger-Aliassime), il y en a un bien un qui n’a pas déçu. Après une tournée américaine resplendissante, récompensée par deux finales à Washington et à Montréal et un titre à Cincinnati, le russe arrivait à New York dans la peau d’un réel challenger à la victoire finale. Véritable tacticien et métronome, le russe avait réussi à faire déjouer ses adversaires un à un pour se hisser jusqu’en finale. Jusqu’aux quarts de finale, son tableau avait été plutôt clément avec quatre premiers tours contre des joueurs largement à sa porté (Gunneswaran, Dellien, Lopez puis le qualifié Koepfer). Si ses adversaires ne lui avaient pas posé de réels problèmes, il avait su s’en créer tout seul. En se mettant à dos le public new-yorkais par son comportement et par ses gestes (on se souvient de son doigt d’honneur), le russe de 23 ans ne s’était pas facilité la tâche. Malgré la relation tumultueuse entre lui et le public, il était parvenu à rallier la finale en écartant assez facilement le suisse Stanislas Wawrinka puis le bulgare Grigor Dimitrov. En réussissant à se qualifier pour sa 4ème finale d’affilée, Medvedev n’arrivait pas dans les meilleurs dispositions pour affronter Rafael Nadal. Le majorquin, de son côté, avait connu un parcours relativement sans encombre. Avant d’entamer la finale, seul le croate Marin Cilic avait réussi à lui prendre un set. Son calendrier allégé (un seul tournoi de préparation à Montréal, remporté en écartant en finale ce même Medvedev) lui permettait d’aborder cette finale dans d’excellentes conditions. Dès les premiers échanges, on sentit l’écart qui séparait les deux joueurs. L’inexpérience de Medvedev (première finale en Majeur) face à la tranquillité de Nadal, fort de ses 18 Grands Chelems (et ses 26 finales), permit au Taureau de Manacor de prendre le dessus assez facilement sur le jeune russe. Totalement dépassé et écrasé pendant plus de deux sets, on voyait se profiler une victoire tranquille du majorquin. Mené de deux sets et d’un break, Medvedev semblait à des années lumières du niveau affiché lors de ses précédents tours. C’est alors qu’à la suite du break dans la troisième manche, le sursaut eut lieu. Débreakant dans la foulée, il parvint à tenir son service à 4 partout, avant de réussir le break à 6/5, synonyme de troisième manche. Relancée, la finale qu’on croyait déjà perdue prit un tournant inattendu. Le scénario du troisième se reproduisit une seconde fois. Incapable de saisir ses opportunités de break, Nadal prit le risque de se faire rejoindre. Et c’est à 5/4 que le russe choisit son moment pour prendre, pour la troisième fois de la partie, le service de son adversaire. On pensait alors que l’espagnol ne pourrait s’en relever. Attaqué et agressé dès le début du dernier acte, il dû écarter trois balles de break pour rester dans la match. Revigoré par ces balles de break sauvées, il prit alors le service de Medvedev une fois, puis une seconde fois pour mener alors 5/2. On pensait une nouvelle fois l’affaire entendue. Mais le russe parvint alors à debreaker une fois Nadal, avant de sauver deux balles de match sur son service et d’obliger le majorquin à servir pour le tournoi. Et à 5/4 dans la cinquième manche, le russe réussit à se procurer une balle de break, que Nadal écarta. Et après près de 5h de jeu, sur un retour un peu trop long, l’espagnol put exulter et laisser exploser sa joie. On vous laisse revivre les meilleurs moments de cet énorme combat, synonyme de 19ème Grand Chelem pour Nadal.

🎁 22 Décembre : Mladenovic/Garcia-Stosur/Barty

Comme nous l’avons évoqué à plusieurs reprises, le tennis français n’est pas en pleine ascension, bien au contraire. Du côté du tennis masculin, les mousquetaires commencent à prendre de l’âge et se montrent de moins en moins performants au fil des saisons. Si Monfils est l’arbre qui cache la forêt, le constat est accablant sur les tournois majeurs. Que ce soit Tsonga, Gasquet ou Simon, et dans une moindre mesure Paire, très peu des tricolores habitués à jouer les têtes d’affiche n’ont tenu leur rang. Côté féminin, ça n’a guère été mieux. Avec une chute vertigineuse au classement, Garcia a connu de nombreux déboires cette saison. Et sa défaite aux enfers s’est accélérée après sa finale perdue chez elle, à Strasbourg, contre la jeune ukrainienne Yamstrenka. De son côté, si sa saison a été meilleure que la précédente, durant laquelle elle avait connu un énorme et long passage à vide, la française ne peut se contenter d’une 38ème place après avoir été Top 10 seulement deux ans auparavant. Mais, même si son classement ne le laisse pas supposer, Mladenovic est encore capable de réaliser d’excellentes performances, en témoigne sa démonstration face à Tomljanovic et sa victoire sur la numéro 1 mondiale, Ashleigh Barty, au terme d’un match haut en couleur. Bien que leurs relations étant assez fraîches, et leur association largement perfectible, Mladenovic et Garcia ont su montrer les raisons pour lesquelles elles avaient réussi à gagner Roland Garros ensemble et prouver qu’elles étaient encore en mesure de réaliser des coups d’éclats, même face à des joueuses aussi talentueuses et expérimentées que son Barty et Stosur. Si le début de match a été un peu poussif, les deux françaises se sont bien reprises après avoir concédé le break sur leur première mise en jeu. Concernées et sérieuses, elles sont parvenues à jouer en équipe et à trouver une réelle cohésion. A 2/2, elles ont réussi à refaire leur retard en breakant les australiennes sur l’engagement de la vétérante Stosur et leur dynamique n’a plus réussi à être enrayée par le duo Stosur-Barty. À 5/4 en leur faveur, elles vont à nouveau réussir à faire le break, cette fois-ci sur le service de Barty, et synonyme de première manche. Surfant sur leur lancée, elles commencèrent la seconde manche de la meilleure des manières, en conservant leur mise en jeu puis en breakant une nouvelle fois les australiennes. Si sur le jeu suivant, elles ont connu toutes les peines du monde pour conserver leur avantage, elles ont su se montrer solides dans les moments chauds et ne se sont pas enfondrées sous la pression. Au contraire, gardant leur calme, elles sont allées chercher plusieurs balles de breaks et de matchs à 5/3 sans parvenir à conclure. Et c’est sur leur service que la paire Mladenovic/Garcia est venue libérer tout un peuple, et leur capitaine Julien Benneteau (pour sa première participation dans ce rôle en Fed Cup). Après plus de 15 ans d’attente (dernier Fed Cup en 2003), elles ont offert un 3ème titre à l’Équipe de France. On vous laisse revivre l’exploit des deux françaises en vidéo.

🎁 21 Décembre : Naomi Osaka – Petra Kvitova (Open d’Australie)

Ce duel entre Naomi Osaka et Petra Kvitova promettait sur le papier. Le parcours et les trajectoires de carrière des deux joueuses donnaient encore plus de poids dans l’importance et dans l’aspect historique de cette finale. La tchèque, véritable guerrière, revenue de l’enfer après avoir été éloignée des terrains pendant la saison 2017, avait été attaquée au couteau lors d’un cambriolage à son domicile qui a mal tourné en 2016. Elle, la gauchère, avait été blessée à sa main gauche par son agresseur. Convalescente, elle avait réussi à revenir à temps pour participer à la deuxième levée du Grand Chelem de la saison 2017, à Roland Garros. Elle était finalement parvenue à réintégrer le Top 30 en fin de saison 2017 puis à faire à nouveau partie du Top 10 à l’issue de l’année 2018. Et c’est en tant que tête de série numéro 8 qu’elle abordait l’Open d’Australie 2019. De son côté, la japonaise avait connu une période faste depuis près d’un an. 72ème mondiale début 2018, aux portes du Top 20 à Roland Garros 2018, elle avait terminé l’année au 5ème rang. Véritable phénomène dans son pays, elle avait réussi l’exploit de devenir la première personne de nationalité japonaise à soulever un titre du Grand Chelem en remportant l’US Open, en venant à bout de Serena Williams. La nippone, à la personnalité plutôt démonstrative, avait fait grande impression et cette finale ressemblait à un passage de témoin entre l’une des plus grandes joueuses de l’histoire et le futur du tennis mondial. Elle arrivait donc à Melbourne avec l’étiquette de favorite et en tant que tête de série numéro 4. Si l’on attendait Osaka, c’est la tchèque qui avait fait la plus forte impression en éliminant tour à tour Bencic (Top 5 en fin d’année), Anisimova (future finaliste à Roland), Barty (future gagnante de Roland), puis Collins, la sensation du tournoi, et le tout, sans perdre le moindre set. De son côté, la japonaise, bien que pas épargnée par un tableau là-aussi compliqué, avait eu toutes les peines du monde pour rallier la finale. Trois sets contre Sevastova, Hsieh puis Pliskova et plus de 9h de jeu, Osaka ne rentrait pas dans sa finale dans les meilleures dispositions (à titre de comparaison, la tchèque avait passé 2h de moins sur le court). Et le gros combat auquel on s’attendait commença dès les premiers échanges. Agressives, Kvitova et Osaka se rendaient coup pour coup et devenaient de plus en plus dangereuses sur le service adverse. Mais si c’est la tchèque qui se procurait le plus grand nombre de balles de break, 7 au total (dont 2 balles de set), c’est bien la japonaise, qui contre toute attente, parvint à empocher le premier set au terme d’un tie-break maîtrisé (7/2). Repartie avec de bonnes intentions, Kvitova réussit à faire le break en tout début de set, avant d’être rejointe et debreakée par la nippone. Abattue, la tchèque se fit à nouveau breaker et jusqu’à être menée 5/3 et 40/0 sur son service. Avec trois balles de matchs contre elle, on pensait l’affaire entendue. C’était sans compter sur la combativité et l’expérience de la tchèque de 29 ans (déjà deux Grands Chelems à son palmarès) et la friabilité de la jeune japonaise. C’est alors que Kvitova va réussir à gagner 4 jeux à la suite pour s’offrir la deuxième manche. Dévastée, et en pleurs à la fin du 2ème, on croyait alors que Osaka ne pourrait pas s’en relever. Mais la force de caractère de la récente gagnante de l’US Open lui permit de repartir tambour battant au début du dernier acte et réussit à faire le break à 1/1. Conservant le break, elle s’offrit sur son service à 5/4, trois balles de matchs. Et c’est sur sa 5ème balle de match qu’elle réussit à conclure cette finale riche en rebondissements. Elle s’offre son 2ème Grand Chelem et par la même occasion la place de numéro 1 mondiale aux dépens de la roumaine Simona Halep. On vous laisse revivre les meilleurs moments d’une des meilleurs finales féminines de ces dernières années.

🎁 20 Décembre : Dominic Thiem – Novak Djokovic (ATP Finals)

La saison 2019 a été riche en indications pour les années à venir. Les performances de la Next Gen tout au long de la saison nous ont fait prendre conscience qu’il allait falloir que l’on compte sur eux dans les grands rendez-vous, et plus tôt que prévu. Les vieux briscards que sont Federer, Nadal et Djokovic nous ont également montré qu’il ne fallait pas les envoyer à la retraite trop vite. Et entre ces deux générations et ces deux profils de joueurs s’insère Dominic Thiem. Performant depuis plus de trois ans, l’autrichien a passé un cap dans ses performances, malgré de nombreux trous d’air. Bien que son début d’année fut quelque peu tumultueux, avec plusieurs déconvenues à Doha, l’Open d’Australie, Buenos Aires et Miami, il parvint tout de même à remporter son premier titre en Masters 1000, en battant en finale le tenant du titre, le suisse Roger Federer, et sauva au passage son début de saison. Après une nouvelle contre-performance en Masters 1000 à Monté-Carlo, il fit un sans-faute en remportant le tournoi de Barcelone sans perdre un set et en éliminant Rafael Nadal en demi-finale. Performant à Madrid, il enchaîne du côté de Porte d’Auteuil en ralliant la finale, perdue contre Rafael Nadal. Au All England Tennis Club, il essuie une nouvelle défaite au premier tour face au coupeur de tête Sam Querrey. Pour se rassurer, il retourne chez lui en Autriche et remporte son troisième ATP de la saison. Sa tournée américaine est une nouvelle désillusion dans un saison 2019 jusqu’ici en dents de scie. Après une défaite au 3e tour à Montréal et un forfait à Cincinnati, il perd à nouveau au premier tour en Grand Chelem, à l’US Open. Lors de la tournée Asiatique, il lance véritablement sa fin de saison en remportant le tournoi de Pékin et en s’y montrant performant. Il remporte un nouveau titre chez lui à Vienne avant de se rendre à Paris où il cède face à un Grigor Dimitrov des grands jours. Et c’est en outsider qu’il abordait ces ATP Finals 2019. Il bat, lors de son premier match de poule, une nouvelle fois Roger Federer dans un match maîtrisé de bout en bout et face à un suisse aux abonnés absents. Dans son deuxième match, il affronte alors Novak Djokovic, numéro 1 mondial déchu et en campagne pour le titre et pour la reconquête de sa place sur le trône, laissée vacante au profit de Rafael Nadal. Et les deux hommes vont très vite montrer leurs intentions. Dès la deuxième mise en jeu de l’autrichien, le numéro 2 mondial haussa le ton en réalisant le break en premier. Dans le jeu suivant, Dominator parvint alors à débreaker immédiatement le Joker. Se rendant coup pour coup, le serbe remit alors la pression sur son adversaire en se procurant trois balles de break, écartées par le joueur de 26 ans. Et c’est logiquement au tie-break que les deux hommes allaient en découdre. Mais comme très souvent, c’est Novak qui réussit à se montrer le plus solide dans les moments chauds et d’adjugea la première manche. Très entreprenant, l’autrichien parvint à se relever de la perte de la première et éleva son niveau de jeu pour breaker rapidement et conserver son break durant tout le deuxième set qu’il empocha 6/3. Dans le troisième acte, Thiem parvint à nouveau à faire le break sur la première mise en jeu, avant d’être rejoint au score à 3/3. Le serbe alla même jusqu’à chercher un second break à 5/5 pour mener 6/5 et servir pour le gain du match. L’audience pensait alors l’affaire entendue. Mais c’est alors que l’autrichien haussa à nouveau son niveau de jeu pour debreaker et s’offrir un tie-break irrespirable, dont il sortira vainqueur au terme d’un scénario fou. Avec 50 coups gagnants contre 28 pour son adversaire, il s’offrit une place dans le dernier carré du tournoi des Maîtres. On vous laisse savourer les Hot Shots de ce Masterclass du joueur de 26 ans.

🎁 19 Décembre : Bianca Andreescu – Elise Mertens (US Open)

Cette saison, la jeune canadienne Bianca Andreescu a véritablement explosé aux yeux du monde. 152ème au classement WTA en début de saison, elle termine l’année à la 5ème place mondiale (son meilleur classement était 4ème en octobre). Si elle a connu une trajectoire en accéléré, sa progression a été constante tout le long de la saison. En commençant l’année par une finale à Auckland pour son premier tournoi de la saison, elle a su parfaitement la lancer. Même si le scénario de cette défaite (elle a mené 6/2 5/4 avant de s’écrouler) aurait pu avoir un impact sur la jeune joueuse de 18 ans (à l’époque), elle a su faire preuve de caractère et de maturité pour rebondir rapidement. Issue des qualifications à l’Open d’Australie, elle s’incline face à la 13ème joueuse mondiale Sevastova au 2ème tour du premier majeur de la saison avant de s’aligner sur le tournoi Challenger de Newport, qu’elle remporte. Il s’agit de son premier titre sur le circuit professionnel. Elle gagnera cette saison son premier tournoi majeur en Premier à Indian Wells avant de remporter un tournoi de catégorie Premier 5 en profitant de l’abandon de Serena Williams en finale. Avant de remporter son troisième de titre de la saison (et de sa carrière), elle avait été stoppée dans sa lancée en abandonnant sur blessure au 2ème tour à Roland Garros et en faisant une croix sur la tournée sur gazon et Wimbledon. Arrivée à New York avec le statut de tête de série numéro 15, elle abordait alors le tournoi sans certitude mais avec l’étiquette de véritable épouvantail. Véritablement rentrée sur le circuit pro en début de saison, elle était parvenue à se hisser parmi les 16 meilleures joueuses du monde en manquant deux Grands Chelems. Après trois premiers tours tranquilles gagnés en deux sets, et après avoir dû batailler pour écarter la sensation Taylor Townsend en 8èmes, elle retrouvait Elise Bertens, joueuse belge rompue aux joutes du plus haut niveau depuis plus de trois ans. Constante, la belge de 23 ans était parvenue à rester dans le Top 30 puis le Top 20 depuis plusieurs saisons mais n’avait pas réussi de réel coup d’éclat avant son premier titre en Premier, en début de saison, après avoir battu de nombreuses clientes. En rentrant sur le Arthur Ashe, elle s’avançait avec l’avantage de l’expérience. Et le début de match va confirmer les dispositions de la belge. Malgré un premier jeu durant lequel elle dû écarter deux balles de break, elle prit les devants assez rapidement en s’octroyant le service de la jeune canadienne à 2/1. À 4/2 en sa faveur, Mertens se procura à nouveaux plusieurs balles de break, bien sauvées par Andreescu. Mais la belge de 23 ans su serrer le jeu pour remporter le premier acte 6/3. Dans la deuxième manche, la nouvelle coqueluche du tennis canadien prit le service de son adversaire sur sa première mise en jeu. Debreakée dans le foulée, elle obtint à son tourdeux balles de break non-converties. Mais ce n’était que partie remise. A 3/2 pour elle, elle s’offrit à nouveau le break avant de donner un coup de massue à la joueuse belge et de réaliser le double break pour s’adjuger le deuxième set. Ayant pris l’ascendant psychologique et dans le jeu, la canadienne parvint à se procurer de nombreuses balles de break. Mertens n’arrivait qu’à repousser l’échéance et finit par craquer au pire des moments, à 3/4 dans le troisième set. Et la joueuse de 18 ans ne trembla pas sur son service pour rejoindre les premières demi-finales de sa jeune carrière, après une partie maîtrisée avec 39 coups gagnants, 16 balles de break obtenues et une qualité de jeu au rendez-vous. On vous laisse vivre les meilleurs moments d’un match fondateur dans l’ascension d’Andreescu.

🎁 18 Décembre : Roger Federer – Rafael Nadal (Wimbledon)

Onze ans. Onze ans que les fans de tennis attendaient ça. Dire que les retrouvailles de Roger Federer et de Rafael Nadal à Wimbledon étaient attendues par la planète tennis est un euphémisme. Plus d’une décennie que les meilleurs ennemis n’avaient pas recroisé le fer sur le gazon de All England Tennis Club. Si la plupart des amoureux de la petite balle jaune espérait les voir s’affronter une nouvelle fois en finale, après les deux finales épiques en 2007 et 2008, ce n’était pas pour le titre mais pour une place en finale que l’espagnol et le suisse se retrouvaient. Si le majorquin avait bénéficié d’un tableau plutôt clément pour se hisser jusque dans le dernier carré (en dehors du fantasque Nick Kyrgios au deuxième tour), l’helvète avait été moins épargné. En affrontant successivement à domicile l’anglais Jay Clarke, puis Lucas Pouille, Matteo Berretinni (l’homme en forme du moment) et Kei Nishikori, valeur sûre du circuit depuis près d’une décennie, Roger Federer s’était confronté à de nombreux clients avant d’aborder cette nouvelle demi-finale sur le gazon anglais. Et si on l’avait vu affuté sur les deux tours qui précédaient la demi-finale, c’était pour arriver dans les meilleures dispositions et fin prêt pour affronter potentiellement Nadal puis Djokovic. Après leur dernier affrontement sur la terre battue parisienne, qui s’était conclu par une victoire du taureau de Manacor sans contestation possible, et la dernière finale qu’ils avaient disputé sur ce même court onze ans auparavant et qui s’était également conclue par une victoire de l’espagnol 9/7 dans l’ultime set, Roger avait une véritable chance de prendre sa revanche. Dès les premiers échanges, la volonté des deux joueurs de ne pas laisser leur adversaire prendre le jeu à son compte était perceptible. Même si dans le premier acte, les deux hommes parvinrent à conserver leur engagement tout le long du set, le déroulement du match donnait déjà certaines indications sur ce qui allait suivre. Avec 7 aces, 16 points gagnants à 7 et une opportunité de break contre zéro pour l’espagnol, Federer donnait le ton dès le premier set et empocha la première manche dans le jeu décisif 7/3. Le deuxième set fut, pour le coup, expéditif. Complètement hors du coup dans le jeu et peu performant sur son service, le suisse se fit breaker à deux reprises et laisse le deuxième set à son adversaire du jour. Mais dans la troisième manche, conscient de l’opportunité qu’il avait d’ajouter un 21ème Grand Chelem à son palmarès, le suisse su élever son niveau pour se montrer presque injouable, comme il sait le faire par moments. Avec 15 coups gagnants pour seulement 2 fautes directes et une réussite au filet de 88%, le vétéran suisse prit la troisième manche 6/3 après avoir écarté 3 balles de break. En totale réussite, le bâlois réussit à reproduire pareille performance dans le quatrième, en se montrant plus solide dans le money time, et agressif dans le jeu (12 coups gagnants, 88% de points gagnés au filet, comme au 3ème). Et après être parvenu à breaker une deuxième fois du match le majorquin, il s’adjugea le 40ème duel entre les deux hommes et rejoignit alors le serbe Novak Djokovic en finale de Wimbledon.

🎁 17 Décembre : Rafael Nadal – Dominic Thiem (Roland Garros)

Depuis plus de 15 ans, la référence sur terre battue se nomme Rafael Nadal. Dès son plus jeune âge, il a su faire autorité sur ocre à tel point qu’il est devenu, par son palmarès (et ses performances), le plus grand joueur de l’histoire sur terre battue. Et cette domination sur la surface est d’autant plus vraie Porte d’Auteuil. Si, à l’instar des records de Sampras à Wimbledon, ceux de Borg à Paris paraissaient inatteignables et inenvisageables, le majorquin a totalement rebattu les cartes alors qu’un autre monstre du tennis connaissait une ascension fulgurante, Roger Federer. Et le suisse en sait quelque chose, lui qui a tant de fois été privé de la coupe des mousquetaires par l’espagnol. Mais un autre joueur est, depuis quelques années, fin prêt pour prendre la relève : l’autrichien de 25 ans (alors), Dominic Thiem. Performant sur terre, son jeu, fait de puissance et de grandes préparations, est tout à fait adapté à la surface. Et c’est avec ce statut de futur roi de la terre (battue) que l’autrichien abordait cette troisième finale consécutive à Roland Garros. Après deux leçons du taureau de Manacor, Dominic Thiem semblait avoir progressé et paraissait plus en mesure de déranger l’espagnol. Sa récente victoire en finale du tournoi de Barcelone en deux sets face à l’espagnol et ses succès sur de nombreux clients aux précédents tours (Monfils, Khachanov puis Djokovic en 5 sets) lui donnaient du crédit au moment de rentrer sur le court. Et dès le premier set, ses progrès se montrèrent payants. Bien rentré sur le Philippe Chatrier, le désormais ex de Kristina Mladenovic, fit preuve de solidité dans les premiers jeux, avant de réussir à breaker le majorquin, à la surprise des spectateurs. Mais sur le jeu suivant, Nadal parvint à debreaker immédiatement, avant d’appuyer sur l’accélérateur et de remporter les 4 derniers jeux et ainsi s’adjuger la première manche. Après avoir fourni un tennis d’une telle qualité et perdu la manche, on se demandait alors comment l’autrichien pourrait s’en relever. Mais dans le deuxième acte, alors qu’on croyait que Thiem avait atteint son plafond de verre, il su élever son niveau de jeu. Au coude à coude pendant tout le set, Dominator réussit le break à 6/5, et remporte la deuxième manche par la même occasion. Mais après deux sets d’un niveau stratosphérique des deux côtés, le majorquin parvint finalement à épuiser physiquement et mentalement son adversaire. Les deux derniers sets ne furent alors qu’une formalité pour l’espagnol. Et après un peu plus de 3h de jeu, 38 coups gagnants pour 31 fautes directes (31 coups gagnants pour 38 fautes directes du côté de l’autrichien), Nadal réussit à ajouter à son palmarès un 12ème Roland Garros, son 18ème Grand Chelem. On vous laisse savourer les meilleurs points d’une finale qui a su, par moments, tutoyer les sommets.

🎁 16 Décembre : Rafael Nadal – Novak Djokovic (Open d’Australie)

Voir se retrouver Nadal et Djokovic est devenu quelque chose d’assez banal au fil du temps. Ce qu’il est un peu moins, c’était de les voir tous les deux aussi impériaux et souverains sur tous leurs matchs qui précédent la finale. Le majorquin avait réussi à rejoindre la finale sans perdre le moindre set et en écartant la plupart de ses adversaires facilement, dont l’homme en forme et tombeur de Roger Federer en demi-finale, le grec Stefanos Tsitsipas. De son côté, le Joker n’avait perdu que deux sets contre Medvedev et Shapovalov, sans pour autant considérer qu’il avait été inquiété par ses deux adversaires. Frais physiquement après avoir profité du forfait de Nishikori en quart et après avoir roulé sur notre pauvre français, Lucas Pouille, en demi-finale, le serbe abordait cette finale dans les meilleures conditions. En profitant des contre-performances des Federer, Thiem, Zverev et autres Cilic, les deux protagonistes avaient réussi à éviter les coupeurs de tête de leur partie de tableau respective. Et si cette finale laissait présager un énorme combat en finale, c’est parce qu’ils avaient véritablement marché sur leurs adversaires jusqu’à la finale. Bien qu’étant favori, même si le serbe a réussi à prendre un ascendant psychologique sur Nadal depuis maintenant quelques années (l’espagnol menait 14/4 en 2009, il est désormais mené 28-26 et reste sur une série de 4 victoires sur leurs 17 derniers matchs), la plupart des experts ne s’attendait certainement pas à ce que cette finale prenne des tournures de démonstration. Très bien rentré dans son match, le serbe mène vite 3/0 et obtient une balle de double break, que Nadal réussit à écarter. Ne parvenant pas à se montrer dangereux sur le service adversaire, le taureau de Manacor avait plutôt des allures de brebis égarée et est rapidement mené d’un set après la perte du premier 6/3. L’espagnol, mieux rentré dans le deuxième acte, réussit enfin à être serein sur son engagement jusqu’à 2 partout, moment choisi par le serbe pour donner un coup d’accélérateur. Djokovic break alors une fois, puis une deuxième fois pour s’offrir la possibilité servir pour le set, qu’il plie sans trembler 6/2 sur un nouveau jeu blanc, déjà son 5ème de la partie. Et le troisième set va très rapidement prendre la même tournure que les deux précédents. Breaké à 1/1, Nadal va alors faire la course derrière pendant toute la dernière manche et va louper, à 4/2 pour le serbe, son unique occasion de break du match (de debreak en l’occurence). Il ne s’en relèvera pas. Le serbe va alors serrer le jeu et va même réussir à faire le double break pour remporter un nouvel Open d’Australie, son 7ème, et son 15ème titre du Grand Chelem. Avec 8 aces, zéro double faute, plus de 80% de points gagnés derrière sa première et sa seconde balle, 34 coups gagnants pour seulement 9 fautes directs, le serbe a alors signé l’une des prestations les plus abouties de sa carrière. On vous laisse voir les meilleurs moment de cette leçon de tennis.

🎁 15 Décembre : Simona Halep – Taylor Townsend (US Open)

Victorieuse à Wimbledon au mois de juillet, Simona Halep ne pensait surement pas vivre un deuxième tour comme celui-ci. En abordant cette confrontation contre l’ex-espoir du tennis féminin américain Taylor Townsend (elle avait gagné l’Open d’Australie junior), la roumaine n’envisageait probablement pas la possibilité de sortir à ce stade de la compétition. Perdue dans les bas fonds du classement WTA après une émergence au plus haut niveau précoce (elle avait notamment le 3ème tour de Roland-Garros à seulement 18 ans), l’américaine avait eu une trajectoire de carrière que malheureusement beaucoup de joueurs et joueuses connaissent. Mais la joueuse de 23 ans a rappelé à notre bon souvenir les raisons pour lesquelles elle avait pu performer au plus haut niveau. Son style de jeu à l’ancienne, porté vers l’avant et vers le filet, avait tout pour déranger une joueuse comme Halep, véritable métronome du fond du court. Et si dans le premier set, la double lauréate en Grand Chelem n’a pas tremblé pour remporter la manche 6/2, la 116ème joueuse mondiale a su élever son niveau de jeu pour bousculer la roumaine de 28 ans. Réussissant à mettre en place son jeu principalement basé sur le service volée et sur les montées constantes au filet, même sur le service adverse, elle parvint très tôt à faire le break. Pensant avoir fait le plus dur, elle se fait débreaker dans la foulée, avant de breaker à nouveau la numéro 4 mondiale.  En manque de confiance depuis son titre à Wimbledon, Halep n’avait pas réussi à faire mieux qu’un troisième tour lors de la tournée américaine. Et cette perte de constance va se faire ressentir lors de cette deuxième partie de match. Incapable de se procurer la moindre balle de break jusqu’à la fin du set, elle le perd logiquement 6/3. Et c’est sur un court Arthur Ashe survolté que la jeune américaine va entamer l’ultime manche. Solides sur leurs engagements, les deux joueuses vont tenir leur service jusqu’à 2/2, moment choisi par Townsend pour réaliser le break. Pensant se diriger vers une fin de match tranquille, la gauchère va se faire surprendre à 5/4, après avoir obtenu deux balles de matchs et écarté une balle de break. La roumaine, pensant avoir pris un avantage psychologique que la plupart des joueuses inexpérimentées comme Townsend auraient estimé insurmontable, se fait emmener dans un tie-break sur un court central bouillant. Ne parvenant pas à faire de différence jusqu’à 4/4, c’est la jeune américaine de 23 ans qui va réussir à donner un coup de collier dont la roumaine n’arrivera pas à se relever. Après 106 montées au filet (64 réussies), 39 coups gagnants et 42 fautes directes, Townsend peut alors lever les bras pour célébrer la performance la plus aboutie de sa jeune carrière, devant son public. On vous laisse savourer les meilleurs moments de la rafraichissante performance de l’américaine.

🎁 14 Décembre : Denis Shapovalov – Gaël Monfils (US Open)

Comme vous le savez, la Next Gen a véritablement explosé cette saison. Et comme vous le savez également, le tennis français se porte mal. C’est donc de deux acteurs majeurs de la nouvelle génération et du tennis tricolore dont nous allons parler. Le premier, Denis Shapovalov, nouvelle tête d’affiche du tennis canadien (en compagnie du jeune Auger-Aliassime) et véritable performeur (il avait ébloui le monde du tennis en 2017 en battant Nadal à l’issue d’un énorme match à Montréal en 3 sets). Et le second n’est autre que Gaël Monfils, autre showman, et seul représentant français à tenir son rang en 2019. S’il a su garder une certaine constance au classement, le français ne s’était pas montré très performant lors des grands rendez-vous, n’atteignant au mieux, que les 8èmes de finale en Grand Chelem (à Roland-Garros, où il avait été battu sèchement par le futur finaliste du tournoi, Dominic Thiem). De son côté, Shapo, après un début d’année quelque peu poussif, avait réalisé une meilleure seconde partie de saison et une tournée américaine convaincante mais avait échoué à figurer parmi les 32 meilleurs joueurs mondiaux à New York, synonyme de tête de série. Et c’est pour cette raison que c’est au troisième tour de Flushing Meadow que le jeune canadien de 20 ans et la Monf’ se sont retrouvés. Le parisien avait connu deux premiers tours tranquilles contre Ramos-Vinolas et Copil, ne donnant pas réellement d’indication sur son niveau de jeu. En revanche, la victoire expéditive du gaucher au premier tour face à son compatriote Auger-Aliassime avait donné la température pour la suite du tournoi. Et c’est dans son rôle de véritable coupeur de tête que le canadien au revers à un main (suffisamment rare pour être souligné) a entamé le match. Pied au planché, c’est lui qui a fait le spectacle dans le premier acte. Avec 17 points gagnants, et un taux de conversion de 100% sur ses balles de break, le jeune Shapovalov a réussi à remporter la première manche au jeu décisif. La deuxième manche, tout comme la première, est un gros combat, dont sort vainqueur le français au tie-break, à son tour plus réaliste et plus solide dans le money time. Le 3ème set est en revanche plus maîtrisé. Bien que Shapovalov continue à faire le spectacle (15 coups gagnants pour 15 fautes directes), le francilien est quant à lui sérieux comme on a peu l’habitude de le voir. Avec un ratio de 9 coups gagnants pour seulement 2 fautes directes, aucune balle de break concédée et malgré un taux de conversion de balles de break de 11%, il empoche la troisième manche 6/4 à la faveur d’un unique break. Dans le 4ème, le canadien parvient à régler la mire et réussit à prendre le meilleur sur la Monf, encore une fois au jeu décisif, et après avoir sauvé une balle de match. Dans le dernier acte, le longiligne français serre le jeu et réussit le break à 2/1. Son break, il le gardera jusqu’au bout, ayant même l’opportunité de réaliser le double-break (sur balle de match). Finalement, c’est sur son service à 5/3 qu’il conclut un match dantesque. On vous laisse revivre les « hot shots » de ce troisième tour de l’US Open.

🎁 13 Décembre : Cori Gauff – Polona Hercog (Wimbledon)

Nous l’avions déjà mentionnée un peu plus tôt dans le calendrier, mais Cori Gauff a fait sensation durant la quinzaine anglaise Wilmbledon. Après avoir vaincu son idole de jeunesse, Venus Williams, et après s’être débarrassée de Rybaricova, la jeune américaine affrontait alors Hercog en 16ème de finale. La slovène, au profil particulier (185cm), et au style de jeu peu commun (joue presque uniquement en slice côté revers), avait fait plutôt bonne impression en éliminant Madison Keys au deuxième tour. En abordant ce match, aucune des deux joueuses ne partait avec un réel avantage dans l’optique de rallier les 8èmes . Il faut dire que la slovène de 28 ans a eu une trajectoire de carrière assez singulière. Arrivée assez tôt au plus haut niveau (35e mondiale à 20 ans, après le gain de son premier titre), elle n’a pas su confirmer les attentes placées en elle. Végétant dans le top 100 depuis près d’une décennie, elle n’a jamais eu de résultat véritablement probant (son meilleur résultat en GC est un 3ème tour). Et pour ne rien arranger, face à elle se dresse alors Coco Gauff, nouvelle étoile montante du tennis féminin. À l’heure d’affronter la jeune américaine, Hercog est classée à la 60ème place mondiale et endosse alors le costume de favorite par défaut. Très bien rentrée dans son match, la slovène parvint à installer son rythme et à imposer son jeu à l’inexpérimentée Gauff. Agressive en coup droit, cassant le jeu avec son revers, elle réussit à faire déjouer la jeune américaine (14 fautes directes dans le premier acte) et à empocher le set 6/3. Entamant la deuxième manche sur les mêmes bases, Hercog fait rapidement le break et mène 3/0 puis 4/1 jusqu’à arriver à 5/3. Dos au mur, l’américaine sert alors pour rester dans le match. Sauvant une balle de match sur son service, puis une autre à 5/4 sur le service de la slovène, Gauff fait basculer la partie. Et Hercoq sait qu’elle a laissé passer sa chance. Trop attentiste, elle n’a pas su serrer le jeu aux moments clefs, et c’est dans ces moments qu’on distingue une joueuse tennis d’une championne. Revenue dans le match, l’américaine de 15 ans lance parfaitement son troisième set en faisant le break à 2/1. Menant 4/1, elle est rattrapée par la pression et est rejointe au score par une Hercog combative. Mais la force mentale de la jeune championne lui permet de tenir bon et d’obtenir une balle de match sur le service de son adversaire à 5/6 dans le troisième. Sa première occasion fut la bonne. Plus fébrile (47% de première balle!), moins réaliste sur les balles de break, la slovène a, malheureusement pour elle, montré la raison pour laquelle elle ne figure pas plus haut dans le classement WTA. Et de l’autre côté du filet, elle a probablement assisté à l’acte de naissance d’une future championne. On vous laisse regarder les highlights de ce match au scénario fou.

🎁 12 Décembre : Roger Federer – Novak Djokovic (ATP Finals)

Depuis plus de 10 ans, les duels Federer-Djokovic rythment le calendrier de l’ATP. Généralement, ces deux-là se retrouvent pour se disputer une place finale ou le titre. Mais cette fois-ci, le contexte particulier du Masters a fait s’affronter les deux rivaux dès les phases de poule. Mais ce match de groupe avait l’allure d’un véritable quart de finale. Après avoir tous deux battu Matteo Berrettini et essuyé une défaite contre un Dominic Thiem de gala, le suisse et le serbe se retrouvaient pour disputer leur 3ème match, décisif dans l’objectif d’atteindre les demi-finales. D’un côté, le Joker, 5 titres du Masters, boosté par l’éventualité de rejoindre son rival de toujours au sommet de la hiérarchie des ATP Finals. De l’autre, Roger, motivé par l’idée de prendre sa revanche sur celui qui l’avait privé d’un 21ème Grand Chelem et par l’opportunité de prendre ses distances avec son adversaire direct en ajoutant un 7ème titre au Masters à son palmarès. Et ce 49ème duel entre les deux hommes va très vite donner des indications sur les intentions de l’helvète. Hyper entreprenant et affuté, le Maître va littéralement écraser le pauvre serbe, totalement dépassé par le niveau de jeu affiché par le suisse. Avec 23 coups gagnants (12 aces) pour seulement 6 fautes directes, le Goat va donner l’impression de véritablement marcher sur l’eau, comme il avait pu le faire face à Goffin à l’US Open. Intouchable sur son service, avec un pourcentage de premier balle de 73% (81% de réussite derrière sa première, 69% sur sa seconde), le suisse ne va concéder qu’une seule balle de break face au meilleur relanceur du monde. Totalement souverain, le détenteur du plus grand nombre de Grand Chelem n’a pas tremblé pour terrasser le numéro 2 mondial 6/4 6/3 en moins d’une heure et quart. On vous laisse savourer les meilleurs points de la démonstration de FedExpress.

🎁 11 Décembre : Ashleigh Barty – Amanda Anisimova (Roland Garros)

Si Ashleigh Barty n’est pas parvenue à conclure son année de la meilleure des façons, elle avait réalisé, jusqu’à sa défaite en finale de Fed Cup, une saison exceptionnelle. Après un début d’année encourageant avec un 1/4 de finale chez elle, à Melbourne, après avoir battu Ostapenko, Halep, Bertens et Mertens et ne butant que sur Kvitova, et son premier titre majeur en Premier à Miami, elle arrivait Porte d’Auteuil non pas dans la peau d’une favorite mais dans celle d’une outsider crédible. Et la terre battue francilienne va lui permettre de confirmer un début de saison prometteur. Collant parfaitement à son jeu, fait de variations et de puissance, elle enchaîne les performances solides sur ses cinq premiers tours. N’ayant perdu qu’un seul set à l’heure d’affronter la jeune américaine Anisimova (17 ans) en demi-finale, elle est alors candidate la plus en mesure d’aller au bout parmi les quatre joueuses restantes (l’autre demi-finale opposait alors Konta, 26ème Mondiale, à Vondrousova, 19 ans, et véritable novice à ce stade de la compétition). Et l’australienne va rentrer tambour battant dans la première demi-finale de sa carrière. Totalement impériale lors des 5 premiers jeux, elle va ne laisser que les miettes à la pauvre américaine totalement amorphe, et n’ayant marqué que 3 points sur les 24 premiers joués. Piquée dans son orgueil, Anisimova va alors infliger un six à la suite à l’ancienne joueuse de cricket, à coup d’amorties bien senties et d’une solidité en fond de court retrouvée. Elle va même s’offrir l’opportunité de servir pour le set, mais après de nombreuses balles de break sauvées, elle va finalement être rejointe au score et poussée dans un tie-break. Elle va finalement réussir à boucler le premier set au tie-break 7-4, avant d’aligner trois jeux consécutif pour décoller au score. Complètement en perdition, l’australienne va parvenir à trouver des ressources inespérées et va, à son tour, infliger un six à la suite pour s’adjuger la deuxième manche 6/3. Le début du troisième set va alors débuter par un énorme combat, fait de breaks et de debreaks, avant que Barty ne finisse par prendre le dessus. Avec près du double de nombre de coups gagnants (40 à 21) et 9 fautes directes de moins, elle va finalement réussir à s’imposer logiquement pour rallier la finale de Roland-Garros. On vous laisse revivre les moments phares du meilleur match féminin de la quinzaine.

🎁 10 Décembre : Kristina Mladenovic – Ashleigh Barty (Fed Cup)

Cette année, Mladenovic et Barty ont connu des destins croisés. Ancienne Top 10, la française a eu toutes les peines du monde pour exister sur le circuit et surtout pour maintenir de la régularité dans ses résultats. Entre contre-performances et désillusions, Kiki n’a pas su réellement se relever après une saison 2018 catastrophique. Redescendue à la 44ème place mondiale fin 2018, elle a terminé la saison 2019 avec une légère progression au classement où elle a finit à la 38ème place. De son côté, l’australienne a véritablement explosé aux yeux du monde en remportant son premier Grand Chelem à Roland Garros et en atteignant le 1er rang mondial. Régulière dans ses performances, elle a terminé la saison 2019 à la première place mondiale et avait l’occasion de parachever sa magnifique année lors de la finale de la Fed Cup. Après la correction infligée à la pauvre Caroline Garcia lors de son premier simple (6/0-6/0), elle avait l’opportunité d’offrir un deuxième point précieux à l’Australie pour son deuxième match, face à Kristina Mladenovic. Mais c’était sans compter sur la combativité de la française de 26 ans. Après un premier set express (6/2 en 33 minutes pour Barty), l’australienne pensait se diriger vers une victoire tranquille. Mais à 4/4 dans le deuxième acte, après avoir sauvé un nombre incalculable de balles de break (10/13), la numéro 1 mondiale se fait breaker, avant que Mladenovic ne lui porte l’estocade à 5/4. Emmenée dans une troisième manche par une française survoltée, elle perd une première fois son service, avant de débreaker à 2/3. Mladenovic parvint à nouveau à breaker (blanc !) l’australienne, avant de se refaire debreaker (blanc là-aussi !) au moment de conclure. Mais ce n’était que partie remise. Réussissant à embarquer Kiki dans un tie-break qui se voulait irrespirable, l’australienne perd totalement pied et laisse la française s’envoler au score. Après avoir commis sa 47ème faute directe du match (contre 29 pour la française), la numéro 1 mondiale rend les armes et laisse la France mener 2/1 dans cette finale complètement folle. On vous laisse savourer les meilleurs moments d’une des performances françaises de l’année !

🎁 09 Décembre : Naomi Osaka – Karolina Pliskova (Open d’Australie)

Victorieuse à l’US Open en fin de saison 2018, Naomi Osaka jouait le tournoi de la confirmation et donc, de tous les dangers. Depuis plusieurs années, une hiérarchie sur le circuit WTA a du mal à se dessiner. Mais la nippone faisait partie des joueuses dont on pense qu’elles pourraient s’inscrire sur la durée dans le gratin du tennis mondial féminin. Et c’est donc en Australie qu’elle a su confirmer une partie des espoirs placés en elle. En demi-finale, face à la jeune japonaise se dresse alors la tchèque Karolina Pliskova, 7ème joueuse mondiale, installée dans le Top 10 depuis 2016, et toujours en lice pour tenter de remporter son premier Grand Chelem. Et le match va correspondre à l’idée que l’on s’en faisait : d’un côté, Pliskova dans le rôle du métronome, très régulière et solide du fond du court, et de l’autre, Osaka, dictant le jeu, faisant la pluie et le beau temps. Mais, fort heureusement pour elle, elle a su se montrer plus dangereuse et son envie a fini par payer. Avec 56 coups gagnants à 20 (15 aces contre 3), pour « seulement » 30 fautes directes (Pliskova en a fait 9 de moins), elle a réussi à se défaire de la tchèque en 3 sets pour rallier la finale de Melbourne. On vous laisse revivre les moments forts de ce super combat.

🎁 08 Décembre : Stefanos Tsitsipas – Roger Federer (Open d’Australie)

En début de tournoi, la possibilité de voir Roger Federer et Stefanos Tsitsipas s’affronter en faisait saliver plus d’un. D’un côté, le suisse, 37 ans, et en quête d’un 21ème Grand Chelem, avançait dans le tournoi dans la peau de favori, au même titre que Nadal et Djokovic (comme presque dans chaque Grand Chelem depuis plus d’une décennie). De l’autre, le grec, 20 ans, fer de lance d’une nouvelle génération de plus en plus présente et ambitieuse, et totalement sûr de ses forces, progressait dans le tournoi dans la peau d’un outsider crédible. Les deux joueurs, aux styles assez similaires (revers à une main, jeu porté vers l’avant), abordaient ce quart de finale avec finalement assez peu de certitudes. Leur seule confrontation avait été dans le cadre d’un tournoi semi-exhibition, la Hopman Cup, et avait accouché d’une victoire dans la douleur de l’helvète (7/6 7/6). Et ce quart de finale de l’Open d’Australie va ressembler à ce à quoi les amateurs de tennis s’attendaient. Un énorme combat, trois tie-breaks, de nombreux points gagnants (62-61 en faveur du jeune Stefanos) et une volonté de jouer vers l’avant comme on en voit peu ou plus (134 montées au filet dans le match et un pourcentage de plus de 70% de réussite pour les deux joueurs). Mais c’est finalement le grec qui, assez logiquement, a fini par prendre le meilleur sur le vétéran suisse. Très réaliste et solide, il a su hausser son niveau dans les moments clés, breakant le suisse sur une de ses trois opportunités, et sauvant les 12 balles de break auxquelles il a dû faire face pour terrasser le Maestro en 4 sets 6/7 7/6 7/5 7/6. On vous laisse profiter des meilleurs moments de ce chef d’oeuvre du début d’année.

🎁 07 Décembre : Tímea Babos / Kristina Mladenovic – Hsieh Su-wei / Barbora Strýcová (WTA Finals)

Le tennis féminin français est passé par tous les états depuis maintenant 3 ans. Les françaises Kristina « Kiki » Mladenovic et Caroline Garcia ont tour à tour tutoyé les sommets du circuit WTA : la première citée ayant atteint le 10ème rang mondial en 2017, la seconde s’étant hissée à la 4ème place en 2018. Mais l’année 2019 a été un véritable chemin de croix pour les deux joueuses. Enchaînant les défaites et les contre-performances, Mladenovic et Garcia sont retombées à un classement très en-deçà de leur standing (elles ont respectivement le matricule 38 et 46 à la WTA). Et c’est donc par le double que leur salut est passé. Au sujet de Garcia nous y reviendrons plus tard dans le calendrier. Concernant Kiki, elle est parvenue à performer en double aux côtés de Tímea Babos et à multiplier les succès tout le long de la saison. Mais c’est en fin de saison, aux WTA Finals, que la française et la hongroise, tenantes du titre, ont été récompensées de leur superbe saison. Et si elles sont passées à deux points de la défaite en demi-finale face à la paire Stosurs-Zhang, qui ont mené 8/7 dans le super tie-break du 3ème set, elles ont été impériales en finale face à Stycova et Hsieh et les ont expédiées en un peu plus d’une heure de jeu. On vous laisse profiter des meilleurs moments de leur démonstration.

🎁 06 Décembre : Bianca Andreescu – Angelique Kerber (Miami)

Avec l’éclosion récente de Denis Shapovalov et de Félix Auger-Aliassime, le tennis masculin canadien se porte à merveille. Et sur le circuit WTA aussi ! La jeune Bianca Andreescu, 19 ans, a explosé aux yeux du monde cette année. Si d’autres joueuses comme Ashleigh Barty ont quelque peu éclipsé son avènement au plus haut niveau en début de saison, la canadienne d’origine roumaine a signé quelques performances de choix face aux toutes meilleures. Et c’est l’allemande Angelique Kerber qui en a fait les frais à deux reprises au mois de mars, les deux fois en trois manches. Son premier succès contre la gauchère, en finale du tournoi d’Indian Wells, pour son premier titre majeur. Le second, au 3ème tour de Miami. Et bien qu’étant moins important dans sa carrière (elle perdra au tour suivant), il est l’un de ses plus aboutis en termes d’un point de vue tennistique. Ultra solide, et au terme d’un superbe combat en 3 sets, elle est venue à bout de l’allemande, qui n’aura pas démérité. Et si vous doutiez du fait qu’il faut deux grandes championnes pour faire un grand match, on vous laisse en juger par vous même.

🎁 05 Décembre : Stan Wawrinka – Stefanos Tsitsipas (Roland-Garros)

C’était l’affiche des huitièmes que tout le monde attendait Porte d’Auteuil. Entre l’un des joueurs les plus talentueux de la Next Gen, le grec Stefanos Tsitsipas, et le revenant et triple vainqueur de Grand Chelem, Stanislas Wawrinka, ce match promettait un sacré duel. Et ça n’a pas manqué. Durant 5 sets, les deux joueurs se sont rendus coup pour coup, enchaînant les points gagnants (62 à 61 pour Stanimal !), les loupés et les renversements de situation. Et si le niveau de jeu n’a pas toujours été là chez l’helvète (55 fautes directes), c’est bien sa force mentale qu’on lui connaît qu’il lui a permis de s’imposer 8/6 au cinquième set, sur un point là aussi riche en rebondissements. Profitez des meilleurs moments du match de la quinzaine de Roland-Garros !

🎁 04 Décembre : J.Cabal / R.Farah – B.Bryan / M.Bryan (Rome)

Le double est une catégorie sous-exposée dans le monde du tennis. En dehors des performances françaises, les médias parlent finalement assez peu des vainqueurs de tournois de double, même en Grand Chelem. Très peu de joueurs et de paires de joueurs obtiennent un statut à la hauteur de leurs performances. Seuls les frères Bryan ont réussi à se faire une place dans l’esprit des amateurs de tennis (16 tournois du Grand Chelem à leur palmarès). Et c’est justement de cette paire dont nous allons parler. Mais cette fois-ci, pas dans le rôle du bourreau, mais bien dans celui de la victime. C’est le duo colombien Cabal-Farah, double vainqueur de Grand Chelem cette année, qui a sorti le match qu’il fallait pour se défaire de la paire américaine. Des points de mutans, plusieurs balles de match sauvées, et à la clé, une place en demi-finale du tournoi de Rome : la confrontation entre la paire du moment et l’une des plus grandes équipes de l’histoire du double aura tenu toutes ses promesses. On vous laisse savourer le super tie-break décisif et les plus beaux points des derniers instants du match.

🎁 03 Décembre : Coco Gauff – Venus Williams (Wimbledon)

La saison 2019 a été celle de la naissance de nombreuses futures têtes d’affiches. La fameuse Next Gen, représentée par les Tsitsipas, Medvedev ou autre Auger-Aliassime, a accueilli une nouvelle recrue en la personne de Coco Gauff. Et la jeune joueuse américaine est entrée avec la manière dans le paysage tennistique : au All England Tennis Club, contre Venus Williams, quintuple lauréate du tournoi de Wimbledon et véritable idole de la jeune Coco Gauff. La nouvelle sensation du circuit WTA a impressionné par son jeu mais surtout par sa maturité et son sang-froid, à tout juste 15 ans. Sans trembler, elle a su venir à bout de la vétérante américaine en deux sets 6-4 6-4. On vous laisse revivre les plus beaux points de sa victoire.

🎁 02 Décembre : Serena Williams – Simona Halep (Open d’Australie)

Ce Williams-Halep en 16ème de finale de l’Open d’Australie n’était clairement pas leur affrontement avec le plus d’enjeu, mais reste l’un des plus marquants, notamment pour la qualité du jeu produit par les deux joueuses et pour le contexte un peu spécial (Williams était alors tête de série numéro 16 et Halep numéro 1 mondiale). L’opposition de styles entre Williams et Halep donne souvent lieu à de superbes matchs, mais comme souvent, c’est l’américaine qui l’emporte (Serena mène 9 à 2). On vous laisse profiter de l’un des matchs du début de saison.

🎁 01 Décembre : Nick Kyrgios – Rafael Nadal (Acapulco)

Nick Kyrgios est capable du meilleur comme du pire, et nous l’a encore prouvé cette saison. Souvent pointé du doigt pour son comportement, le fantasque australien reste un joueur de tennis à part, capable de battre les meilleurs grâce à des coups dont seul lui a le secret. Cet affrontement contre Nadal reste l’un de ses matchs référence en terme de mentalité et de qualité de jeu. Et le scénario du match est fou (encore plus quand on connaît l’animosité qui existe entre les deux joueurs). On vous laisse juger par vous-même.

 


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